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Paris Chéri(es) au Théâtre Trévise – Paris plaisir (ils ne pensent qu’à ça - et ils ont bien raison ! ) – Compte-rendu
Quand il le faut, comme il le faut, les revoici : ne les manquez surtout pas – vous tenez l’antidote parfait à la grisaille et au froid de canard qui règnent sur Paris ! L’an dernier déjà, juste après les fêtes, Les Frivolités Parisiennes et Les Grands Boulevards avaient fait alliance au Café de la Danse pour un Yes ! de Maurice Yvain, mis en scène par l’excellent Christophe Mirambeau, que Pierre-René Serna n’avait pas manqué de saluer dans nos colonnes (1)
Léovanie Raud © Théâtre Trévise - Paul Herman
Toujours aussi amoureuses du répertoire parisien, le deux compagnies investissent en ce début janvier le charmant Théâtre Trévise avec « Paris Chéri(es) ». Des chansons, des extraits d’opérettes-revues, de comédies musicales, etc., des années 20 et 30 pour l’essentiel, avec quelques incursions dans l’avant 1914 (la croustillante polka burlesque « Ah ! Les Cénobites ! » de Paul Billaud par exemple) ou l’après 1945, soigneusement choisis par C. Mirambeau – incomparable spécialiste de ce répertoire –, forment une « fantaisie-revue » où il n’est question que... de « ça » !
« Ça ! » (Willemetz/Eisemann), «Ma sœur » (Pothier/Bérény), « C’est un tout petit quelque chose ! » (Willemetz/Straus), « La chanson du nudisme (Mauprez & Varna/Katscher), « Les femmes nues » (Jean Lenoir), « Si vous aimez les poitrines » (Cole Porter), « La chansons des belles de nuit » (Maisondieu & Barré/Guindani) : ces quelques titres parmi les vingt-cinq environ que rassemble le spectacle donnent ton de la soirée délicieusement coquine et enlevée qui vous attend.
De g. à dr. : Léovanie Raud, Charlène Duval, Pascal Neyron, Alixis Meriaux, Guillaume Beaujolais © Théâtre Trévise — Paul Herman
Cinq chanteurs (Charlène Duval (photo) – toujours aussi impayable d’excentrique fantaisie ! – et Léovanie Raud, déjà présentes pour Yes ! l’an dernier, Pascal Neyron – parfait meneur de revue – Guillaume Beaujolais et Alexis Mériau), tous parfaitement accordés à l’esprit de la musique et follement heureux de la partager avec le public, se succèdent et se mêlent au fil d’un spectacle qui pas un instant ne s’essouffle. Légèreté, divertissement : Mirambeau et toute l’équipe qui l’entoure ne prennent jamais ces notions « à la légère » ; ils mettent un soin infini à faire pétiller avec humour et tact un cocktail dont les ingrédients se complètent à la perfection (les chorégraphies sont réglées par Caroline Roëlands et les costumes de Daniela Telle).
Et puis, comme toujours avec les Frivolités Parisiennes, pas question d’y aller « à l’économie » côté instrumental. L’accompagnement étique n’est pas dans les habitudes de nos joyeux drilles (et admirables musiciens, on ne le redira jamais assez) : il faut ça sonne ! Seize exécutants sont ici requis tandis que, du piano, Jean-Yves Aizic mène rondement la danse. Avec A. Lefort, M. Michard et C. Mirambeau, Aizic a contribué à de superbes orchestrations qui ajoutent beaucoup au relief et au punch d’une revigorante soirée.
Il vous reste jusqu’au 14 janvier pour découvrir Paris Chéri(es) : courrez-y et invitez ceux que vous aimez !
Alain Cochard
(1) Lire le CR : www.concertclassic.com/article/yes-de-maurice-yvain-au-cafe-de-la-danse-oui-eperdument-compte-rendu
Paris Chéri(es), fantaisie-revue imaginée et mise en scène par Christophe Mirambeau – Paris, Théâtre Trévise (75009), 4 janvier, représentations jusqu’au 14 janvier 2017 / trevise.fearindustry.fr/
Photo © Théâtre Trévise – Paul Herman
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